La communication animale.

Par zeteditor
oeil humain animal

Depuis plusieurs années, la communication animale est devenue une pratique récurrente sollicitée par des détenteurs d’animaux de compagnie et de sport essentiellement. Nous commençons à lire des témoignages de vétérinaires praticiens qui déclarent utiliser ou vouloir utiliser la communication animale dans l’accompagnement à la décision thérapeutique.

Rappelons que via la communication animale, des personnes revendiquent la capacité de recevoir des informations et ressentis des animaux, quelle que soit l’espèce, que l’animal soit devant eux ou pas (une simple photographie de l’animal ou la seule évocation de l’animal par son détenteur lors d’un échange téléphonique ou de courriel seraient suffisantes pour permettre d’entrer en contact avec l’animal), que cet animal soit vivant ou mort ! Outre cette collecte d’informations, ces personnes affirment pouvoir poser des questions à l’animal et recueillir ensuite les réponses dans le cadre d’un dialogue entre eux.

Initialement, ces personnes déclarent le plus souvent avoir découvert ce don par hasard. Elles sont régulièrement promptes à proposer des formations pour transmettre ces capacités à qui souhaiterait devenir communicant avec les animaux.

Bien sûr ces activités sont payantes, à des hauteurs que pourraient envier de nombreux vétérinaires : plusieurs dizaines d’euros la communication avec un animal, plusieurs centaines d’euros la formation.

Une thèse vétérinaire a été consacrée et soutenue voici quelques années. Les témoignages recueillis dans ce travail montrent que l’adhésion à cette pratique de vétérinaires est une réalité.

Notre profession dont l’exercice est fondé sur des données acquises de la science ne doit pas profiter de l’amour parfois déraisonnable des propriétaires pour leurs animaux, et de la détresse induite par certaines situations difficiles dans la vie de leurs animaux. Le contrat de confiance nécessaire entre le professionnel de santé vétérinaire et les détenteurs d’animaux ne doit pas être rompu par des pratiques non validées, d’autant plus lorsqu’elles sont manifestement du charlatanisme pur.

Les croyances ne peuvent pas constituer le socle de pratiques de certains vétérinaires au risque de décrédibiliser toute une profession !

N’acceptons pas l’argument de l’ouverture d’esprit pour justifier de l’acceptation de cette spoliation financière des propriétaires d’animaux par des charlatans qui profitent des faiblesses émotionnelles et du manque de culture scientifique d’une partie de la population.

Soyons intransigeants avec l’exercice malhonnête et irrationnel de la communication animale.

Les Zétérinaires